Sioou est peintre lyonnais, et a dessiné les parures Submarin et Oldschool Freedom.

Comment pouvez-vous définir votre style ?

Tang: Ce que je fais c'est du figuratif, c'est de l'illustration peinte gaie. Ce qui s'en dégage c'est quelque chose de simple, de gai, de positif; c'est souvent en rapport avec l'enfance, probablement la mienne. Vivre dans la campagne avec des forêts tout autour, nager dans les rivières, faire des cabanes, ça vraiment été mon truc donc ça a marqué le bonhomme ça s'est sûr (rire). Donc maintenant je peints des cabanes.

Une fois qu'on a vécu au Japon, on reste influencé pour le reste de son existence !

Un personnage récurrent se ballade dans les œuvres de Tang: Kukai, un moine japonais qui a beaucoup influencé la pensée et la philosophie du pays.

 Qu'est-ce qui vous inspire en général ?

Tang: J'aime ce rapport entre l'homme et la nature. J'aime aussi raconter des histoires dans mes peintures. Ma femme est d'origine japonaise et nous avons habité au Japon. Une fois qu'on y a vécu, on reste influencé pour le reste de son existence ! Je suis aussi inspiré par des films de Miyazaki, les studios Ghibli. J'aime sa manière d'exploiter le rapport entre l'homme et la nature, qui ressemble un peu au mouvement Steampunk.

Et est-ce que vos rêves sont parfois une inspiration ?

Tang: J'ai rêvé d'un pote, on faisait du BMX à poil, juste avec un casque tout en faisant des loopings. Ce rêve était excellent, super bien fait (rires) mais bon j'ai pas envie de peindre ça quoi !

Est-ce que vous voyagez souvent ?

Tang: Oui, mais pas besoin de voyager, je suis un peintre d’intérieur !

Donc tout sort de votre tête !

Tang: Je pense qu'on fait sa propre culture de tout, et popopo je fais ma mixture, je mélange tout ça au quotidien dans mon travail. J'aime à penser qu'un artiste est un transistor, c'est quelqu'un qui prend quelque chose, qui le transforme et qui le redonne à voir en l'ayant personnalisé.

Je ne suis pas un romantique de l’art, l'argent ne m’intéresse pas, mais ce qu'il me permet de faire, oui !

Ce n'est pas un peu frustrant de vendre un tableau sachant que vous y avez passé du temps ?

Tang: Non, c'est fait pour. Je ne suis pas un romantique de l’art, l'argent ne m’intéresse pas, mais ce qu'il me permet de faire, oui ! Un tableau est un objet. Après, on y met la charge sociale et psychologique que l'on veut, mais c'est un bout de bois, avec de la matière étendue dessus. J'aime bien penser à ça de temps en temps, ça permet de ne pas se prendre trop la tête et se masturber l'esprit (rires) ! 

        

Que pensez-vous du tatouage traditionnel ?

Tang: Le tatouage, je n'en ai pas et je n'en veux pas, mais j'en ai déjà dessiné pour des gens qui se les ont fait tatouer. Mais j'ai bien aimé travailler pour Sioou, découvrir de nouvelles choses, et puis j'ai accroché sur le concept des bijoux éphémères donc hop je l'ai fait.

Pour découvrir le travail de Tang: http://tangworks.blogspot.fr/